Derrière l’acronyme un peu mystérieux de « Safer » (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) se cache un acteur clé du paysage agricole français 🌾. Créées en 1960, les Safer ont vu le jour dans un contexte de profonde transformation du monde rural. Leur mission première ? Réguler le marché foncier agricole pour :
- Garantir un accès équitable à la terre ;
- Lutter contre la spéculation ;
- Accompagner le renouvellement des générations d’agriculteurs.
Concrètement, les Safer interviennent lors de la vente de terrains agricoles, de forêts ou de biens ruraux. Elles disposent d’un droit de préemption, c’est-à-dire qu’elles peuvent se substituer à l’acheteur initial pour acquérir un bien, à condition de servir l’intérêt général : installation d’un jeune agriculteur, consolidation d’une exploitation, protection de l’environnement, ou encore maintien de la diversité des exploitations. Ce pouvoir, unique en Europe, leur permet de peser directement sur l’aménagement du territoire et la structuration du secteur agricole.
↪️ Quelques chiffres pour illustrer leur impact : en 2023, les Safer ont acquis 97 000 hectares de terres agricoles en France (source : Fédération Nationale des Safer). Elles ont aidé à 1 520 premières installations et signé 5 100 conventions de concours technique 🤩. Leur action s’étend sur tout le territoire, des grandes plaines céréalières aux zones de montagne, en passant par les espaces périurbains où la pression foncière est la plus forte.
Mais au-delà des chiffres, les Safer incarnent une certaine vision de l’agriculture : celle d’un secteur responsable, solidaire et tourné vers l’avenir. Un modèle qui séduit de plus en plus de jeunes professionnels en quête de sens et d’impact concret sur leur territoire.