D’une façon générale, ce métier est centré autour de missions d’évaluation d’un patrimoine. Si les estimations immobilières ou mobilières sont le cœur de son métier, on retrouve aussi diverses missions juridiques autour du droit foncier, l’expropriation, l’agronomie, la gestion durable des territoires, etc.
Dans le cadre de son métier, l’expert foncier agricole devra notamment prendre en charge des missions amiables. Pour le compte d’un donneur d’ordre (particulier, administration, etc.), cette mission consiste à évaluer la valeur d’un bien immobilier, commercial ou agronome. Mais il doit aussi exercer des mission dites « amiables contradictoires ».
Celles-ci consistent à étudier l’objet d’un litige entre deux parties qui ne souhaitent pas porter leur affaire devant les tribunaux. Il doit alors trouver une solution et la proposer aux parties prenantes. La plupart des compagnies d’assurance font appel à de telles procédures avant d’indemniser leurs clients. Dans le cas des litiges, il peut aussi réaliser des missions d’arbitrage, mais dans ce cas, sa décision est imposée aux parties.
Enfin, l’expert foncier agricole peut également être mandaté par des magistrats pour apporter son expertise dans le cadre d’une affaire judiciaire. On peut lui demander de réaliser une étude technique, par exemple. Il doit également rechercher des lois en vigueur à même de résoudre le litige et les signaler dans un rapport.
En plus d’une parfaite maîtrise du marché immobilier et d’une certaine facilité à établir un contact avec les gens, un expert foncier agricole doit avoir plus d’une corde à son arc. En effet, il doit connaître les bases du droit (public, privé, urbanisme…), de l’économie et de la fiscalité. Aussi, il se doit d’être impartial et doit disposer d’un excellent esprit d’analyse, car il est souvent amené à trancher lors de conflits délicats concernant des biens immobiliers ou agricoles.
Quelle que soit la formation suivie, pour porter le titre d’expert foncier agricole, il faut être inscrit au Conseil National de l’Expertise Foncière Agricole et Forestière (CNEFAF).
Pour exercer le métier d’expert foncier agricole, il faut au moins justifier d’un Bac+3 dans les domaines agricole, agronomique, juridique et économique. Pour s’inscrire à la CNEFAF, il faut d’abord disposer de 7 ans d’expérience. Mais si vous voulez vous orienter vers cette profession, vous pouvez pousser vos études au-delà du Bac+3, pour acquérir un profil d’expert. Suivre une formation de niveau Bac+5 est l’idéal pour bien démarrer votre carrière.
L’IHEDREA propose justement un Bac+5 Master Droit du Patrimoine – Expertise foncière (MEF) qui vous permet d’accéder à ce métier. Il est proposé en partenariat avec l’Université de Picardie Jules Verne et la Confédération des Experts Fonciers (CEF). Ce cursus Bac+5 vous fera découvrir tous les aspects techniques et juridiques de la profession. Pour vous permettre de gagner de l’expérience dès la formation et faciliter votre insertion professionnelle, le Master vous est proposé en alternance. Enfin, autre avantage : pour les titulaires d’un diplôme au moins de niveau Bac+4, la durée de pratique professionnelle avant de s’inscrire à la CNEFAF n’est que de 3 ans.
Le salaire d’un expert foncier est d’environ 2 500 euros brut par mois, soit 38 000 euros par an (moyenne nationale).